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Tous autistes ?

La route que j'ai empruntée pour arriver au diagnostic de mon "haut potentiel" a été longue et sinueuse : dépression chronique, psy, troubles du sommeil, angoisses, tocs, nouveau psy, confiance en soi détruite, difficultés sociales... Mais ce qui m'a fait prendre le bon chemin, c'est lorsque j'ai pensé être touché par le syndrome d'Asperger, en lisant des articles et des témoignages dans lesquels je me reconnaissais parfois trait pour trait. Aujourd'hui, je ne sais pas si je suis Asperger, il semblerait que "non" d'après les psychologues.

Par contre, j'ai effectivement développé très tôt, très jeune, des traits autistiques car j'ai vite compris, presque à l'instinct, que le "monde extérieur" me serait difficile à supporter. En quelques sortes, je me suis fait un refuge à l'intérieur de moi-même car c'est le seul endroit où j'ai la certitude que personne ne s'immiscera. Ce qui est troublant, c'est que j'ai parfois l'impression de comprendre certains autistes Asperger, pourquoi ils font ce qu'ils font, pourquoi ils disent ce qu'ils disent. Il n'y a aucune absurdité, bien au contraire, c'est souvent très pertinent pour qui veut les comprendre. Parfois, j'ai moi-même des comportements "bizarres", incompréhensibles pour les autres.

D'ailleurs, à la lecture de certains articles, il semblerait qu'il y ait des liens assez nombreux entre Asperger et "haut potentiel", certaines caractéristiques sont identiques. Pour autant, il faut respecter les conséquences de l'autisme pour celui qui le subit surtout dans un monde qui ne le comprend pas et ne fait ni ce qu'il faut, ni même l'effort pour lui laisser une réelle place. Aujourd'hui, je pousse même l'idée que nous sommes tous plus ou moins autistes. Finalement, nous avons tous un monde dans nos têtes. La différence, elle réside surtout en la capacité à contrôler ce monde et à en sortir pour vivre dans le monde "extérieur". La plupart des gens en ont la maîtrise. Moi un peu moins. Et d'autres y sont prisonniers... 

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